S’il fallait résumer en quelques mots ce qu’est le PAR (pixel aspect ratio), je dirais que c’est une méthode qui sert à faire rentrer une image d’une certaine taille dans une boite d’une taille différente. Le PAR est un facteur de déformation de l’image.

Suivez le guide….

Le meilleur exemple

Quand on utilise une caméra DV à K7 (norme DV – Digital Vidéo), la caméra dispose d’un seul et unique support d’enregistrement : La K7 miniDV (ou DV, ou DVcam chez sony,…)

Cette K7 est un banal support d’enregistrement magnétique sur lequel va être enregistré des données sous une forme numérique.

L’organisation de ces données numérique pour une caméra DV est justement définit par la norme DV. C’est la norme la plus utilisée aujourd’hui pour les caméscopes numérique à K7 grand public.

Cette norme DV donc, spécifie que pour un enregistrement PAL (norme TV utilisée en france et en europe) l’image stockée a une taille unique.

Je le répète car c’est là la clé du mystère :

• Sur une caméra DV la taille de l’image stockée est unique et invariable.

La taille de l’image numérique stockée dans du DV PAL est 720 x 576 pixels. Cette taille représente un ratio de 1,25 qui n’est pas loin du ratio de nos anciennes TV 4/3 (= ratio de 1.33). Attention je ne parle pas ici de PAR, mais uniquement de ratio – on va y revenir.

Et voilà le problème :

Si une caméra DV ne stock que des images de 720×576 pixels sur sa K7, comment peut on faire rentrer dans cette même K7 des images 4/3 (quatre tiers) et des images 16/9 ?

La réponse est simple :

On fait rentrer l’image en la déformant pour qu’elle rentre dans la place disponible,

Cela s’appelle l’anamorphose.

On dit de cette image déformée que c’est une image anamorphique.

Une fois l’image stockée sur la K7, vous allez pourvoir placer cette cassette dans un lecteur DV branché sur une TV pour la regarder, et c’est ici que les problèmes commencent réellement :

Si vous utilisez un moniteur 4/3 pour regarder cette K7 16/9 vous verrez telle qu’elle à été stockée dans la K7 (presque), c’est a dire l’image déformée ci-dessus

Maintenant si vous disposez d’un moniteur 4/3 équipé dans bouton « format 16/9 » , c’est le moniteur qui va se charger de remettre l’image au bon format d’affichage:

Le moniteur écrase l’image verticalement pour lui redonner son format d’origine.

Comme vous l’avez remarqué dans cette exemple d’enregistrement 16/9 sur une K7 DV, rien ne s’est fait automatiquement : C’est à vous de sélectionner sur votre téléviseur si l’image stockée est une image 4/3 ou 16/9eme.

Mais c’est quoi le PAR bon sang!

Le PAR c’est la déformation qu’il faut appliquée à chacun des points de l’image tel qu’elle est enregistrée pour lui rendre son aspect normal.

Donc si vous transférez le contenu de votre K7 DV vers un logiciel vidéo (Première, Avid Media Composer, FinalCut,…) les données contenues dans la K7 sont copiées dans un fichier.

Sur Adobe Première par exemple, vous vous retrouvez avec un fichier file.avi qui contient une image video de 720×576.

Quand vous ouvrez ce fichier depuis un explorateur de fichier pour le lire, il va s’ouvrir avec le logiciel configuré par défaut pour lire les fichier AVI sur votre PC et il vous affichera l’image dans le bon format 16/9eme.

Comment a fait votre logiciel de lecture video (Media Player par exemple) pour savoir que l’image contenu dans le fichier est une image 16/9eme stockée en 720×576 et qu’il fallait la déformer pour l’afficher correctement ?

Et bien en fait, c’est vous qui lui avez dit!

Vous ne l’avez pas dit au player vidéo, mais lorsque vous avez transférez les données de la K7 vers votre logiciel de montage video vous avez sélectionnez le format d’enregistrement! bref, vous avez dit par exemple à Premiere « je vais numériser un K7 16/9ème! »

Qu’a fait votre logiciel de numérisation vidéo ? il a enregistré une simple information dans votre fichier vidéo qui s’appelle le Pixel Aspect Ratio. Et c’est comme cela que votre player a su afficher correctement l’image.

Le rôle du PAR dans le montage

Définir (et utiliser) un PAR lors d’un montage vidéo permet de travailler dans un format de pixel non carré sans en subir les inconvénients.

Exemple :

Vous travaillez sur un film 16/9 tourné en DV, donc en 720 x 576 pixels, vous allez travailler sur des images déformées (comme sur l’image anamorphosée du début de cet article).

Si votre projet ou composition dans le cas d’After Effects est réglé sur un PAR = 1 (ou PAR = 1:1), le logiciel de montage va considérer que les pixels sont carré.

Maintenant, si vous tracez un cercle bien rond (ben oui! c’est un cercle…) dans votre montage, il sera rond dans votre logiciel de montage, mais il va être déformé en ellipse lors de la désanamorphose (la diffusion en 16/9eme:

Maintenant, si vous indiquez à votre logiciel de montage que l’image est anamorphosée, vous allez pouvoir lui demander d’afficher l’image finale désanamorphosée lors du travail de montage, pendant que tout le travail interne du montage se fait sur l’image originale 720×576.

Dans After Effects, réglez le PAR en sélectionnant l’option correspondant à votre montage dans les paramètres de la composition:

Puis utilisez l’option de correction d’affichage du pixel aspect ratio en bas de l’image:

Vous pourrez ainsi travailler directement en 16/9ème à l’image alors que votre composition est en 720 x 576.

Il y a une autre chose bizarre de la vidéo que je n’ai pas abordé ici, mais dont vous vous êtes peut être aperçu en lisant cet article, c’est que 720 /576 = 1.25 et pas 1.3333 (4/3).

Dites moi si cette question vous intrigue en commentaire, et je tâcherai d’y répondre.

Le Pixel Aspect Ratio et l’anamorphose ne sont pas des notions faciles à comprendre du premier coup, mais vous apprendrez au coup par coup en rencontrant des problèmes, alors si vous êtes en face d’un problème concret de format ou de PAR, laissez moi un commentaire détaillé et en y répondant nous pourrons aider les autres lecteurs de zeroabsolu.info à mieux comprendre ses 2 notions.